Deux jours d'aventure au Pays des Écrins
Micro-aventureLe charme du village authentique d’Ailefroide
C’est donc entre amis que nous quittons l’agitation urbaine de Marseille pour vivre une micro-aventure au Pays des Écrins. De ce dernier, nous ne connaissons que son point culminant à 4102 m, la Barre des Écrins.
Un départ trépidant à la via ferrata d’Ailefroide
Nous commençons la micro-aventure par une traversée des gorges d’Ailefroide en via ferrata. Le début se fait entre les arbres d’un chemin de terre incliné surplombant le Gyr et rapidement, l’itinéraire nous projette sur une paroi rocheuse au-dessus de la rivière.
Quelques passerelles et gradins plus tard, l’environnement se transforme ; un canyon couvert de mousse, de la largeur de 3 personnes et dans lequel la lumière peine à pénétrer s’impose. Nous le traversons à seulement quelques mètres au-dessus de l’eau. Un dévers suit un pont de singe et quelques dizaines de barreaux plus loin, nous sortons du canyon.
Nous partons ensuite pour déjeuner au bord du torrent de Celse Nière, situé dans le camping d’Ailefroide, où règne une ambiance paisible.

Une soirée introspective au refuge des Bans
Désormais, c’est la vallée d’Entraigues qui nous attend. Nous allons dîner au refuge des Bans, situé sous le sommet éponyme dominant à 3 669 mètres d’altitude. En ce lundi soir de juin, il n’y a quasiment personne au fond de la vallée, donc le sentiment d’éloignement et de solitude, déjà présent dans la vallée de la Vallouise, se fait davantage ressentir ici.
Nous remontons au bord du torrent des Bans et nous constatons que la pluie des semaines passées a permis à la végétation d’obtenir un vert éclatant. Dans la distance, nous apercevons le refuge, discrètement installé à flanc de montagne. Nous apercevons aussi deux névés, que nous ne tardons pas à traverser. Après cette étape finale, nous arrivons au refuge des Bans.
Le panorama est exceptionnel. D’un côté, la vallée d’Entraigues, avec vue sur les névés, la végétation luxuriante et le ciel bleu de fin de journée. À l’horizon, les sommets bordant la vallée de la Haute Durance ont la tête dans les nuages. De l’autre côté, la couronne minérale composée du pic de Bonvoisin, du pic Jocelme et du sommet des Bans est très imposante mais crée une atmosphère réconfortante.
Nous ne serons qu’une quinzaine de randonneurs et alpinistes à dîner au refuge ce soir, et notre groupe de quatre sera le seul à repartir après le repas. Le solstice d’été approchant, la lumière nous permettra de redescendre à 21 heures sans lampes frontales.
Une ascension dans la vallée de Freissinières
Le lendemain, nous voilà repartis en vélo électrique depuis l’Argentière-la-Bessée, direction le fond de la vallée de Freissinières, au pied de Dormillouse. C’est la première fois que nous utilisons un VTT à assistance électrique et nous constatons que les 6 kilomètres et 250 mètres de dénivelé positif se parcourent sans difficulté pour rejoindre la plaine de Freissinières.
Sur notre gauche, nous apprécions la vue sur la vallée de la Durance, le gouffre de Gourfouran et les sommets environnants. Nous remontons la plaine à l’ombre des sapins du Bois de Monsieur en rive droite de la Biaysse – cette rivière qui façonne la vallée avant de rejoindre la Durance – pour ensuite faire une pause déjeuner suivie d’une micro-sieste bien méritée.
Nous poursuivons notre chemin jusqu’au fond de la vallée de Freissinières, encadrées de cascades qui dévalent les sommets alentours. Ici, la route s’arrête laissant place à des sentiers qui mènent à Dormillouse, le seul hameau habité situé au coeur du Parc national des Écrins, à 1700 mètres d’altitude, où moins de 5 personnes vivent à l’année.
Une ascension dans la vallée de Freissinières
Au retour, après une descente à vélo sur les sentiers accidentés du Bois de Monsieur, nous nous arrêtons au hameau de Pallon pour déguster les Élixirs d’Isabelle. La visite de ses jardins organisés en balcons, où poussent des dizaines de plantes aromatiques, fleurs et arbres, vous invite à les découvrir et apprendre à les reconnaître : génépi, mélèze, hysope, verveine citronnée et tant d’autres.
L’ambiance de fin de journée est particulièrement agréable, la lumière se réchauffe et les jardins dégagent une sérénité fantastique. Nous procédons à la dégustation rythmée par les explications passionnées d’Isabelle, avant de repartir à l’Argentière-la-Bessée pour terminer cette micro-aventure singulière au Pays des Écrins.








