Les glaciers sont par exemple étudiés pour les processus d’avalanche et leurs impacts sur l’environnement. Le glacier noir et le glacier blanc subissent des études concernant le retrait des glaciers, la formation des moraines et les différentes formes d’érosions.
A la fin du XIXe siècle, le glacier Blanc et le glacier Noir se rejoignaient au pré de Mme Carle. Mais au cours du XXe siècle les deux glaciers reculèrent de manière constante. C’était très spectaculaire dans les années 1980. Les repères de ces mouvements impressionnants étaient les mesures de la vitesse d’écoulement mesurés par des balises ainsi qu’une échelle mise en place au début des années 1980 qui a été retirée en 2008 car devenue trop dangereuse. (Une partie est conservée à la maison de la montagne à Ailefroide.)
Le Parc National des Ecrins mesure le recul du front qui s’est accéléré vers 1985-2015 à cause du réchauffement climatique. La capacité du glacier à fabriquer de la glace ne compense pas ce recul. Sur les glaciers, des algues unicellulaires se développent à la surface de la neige et donne cette coloration rougeâtre. Il y a aussi la puce des glaciers, la collembole, un insecte primitif qui mesure 1 à 2 mm, il vit dans des petites mares sur la glace et se nourrit de particules nutritives qui arrivent avec le vent. Elle préfère les températures entre 0° et 4°. Elle s’enfoncera dans la neige à partir de 12°.
Le Glacier blanc
C’est le plus long Glacier du massif des Ecrins. Il commence à se former dans les pentes nord de la Barre des Ecrins, à 4 015 mètres d’altitude au sommet du Dôme des Ecrins. Il s'écoule sur 5 500 m jusqu'à sa langue terminale vers 2 450 m (valeur en 2015). Sa surface est de 460 hectares et son volume est estimé à 350 millions de mètres cube de glace (= 0,35 km3). Il est typique de la Vallouise et a subi de nombreuses études dans le passé et jusqu’à aujourd’hui. Des caméras ont été mises en place pour filmer le glacier, les vidéos sont en directes sur le site du parc.
Des mesures sont réalisées régulièrement pour analyser la fonte des glaciers, le réchauffement climatique mais aussi la densité du manteau neigeux accumulé sur le glacier. Depuis de nombreuses années les résultats d'accumulation de neige sont négatifs, la neige tombe moins. Heureusement, cette année les chercheurs ont pu mesurer une accumaltion neigeuse supérieure à la moyenne des années précédentes,il est tombé plus de neige dans les hautes alpes que dans les alpes du nord ! Cette hausse du manteau neigeux est très favorable pour le maintien de la masse glaciaire. Consultez l'article réalisé par le Parc National des Écrins. Le Glacier Bkanc est régulièrement étudié dans le cadre d'étude scientifique pour estimer l'évolution du glacier que est en danger lié à un fort recul. Voir l'arcticle ci-joint.
Glacier noir
Contrairement au glacier blanc, ce glacier est recouvert d’une couche de 20 à 30 cm de graviers, pierres et autres blocs. Cette épaisseur protège efficacement la glace du soleil. Cette glace est encore présente en haut des vallées et semble rester immobile. Pourtant il s’écroule et l’énorme quantité de matériaux fournis par l’érosion des parois se déposent au front ou sur les rives, on l’appelle les moraines. Le glaciologue Robert Vivian a calculé qu’entre 1960 et 1972, ce glacier avait transporté 20 000 m3 de pierre (c’est l’équivalent d’un camion de 10 tonnes par jour) ce qui est impressionnant !